lundi 31 mars 2014

Prendre le temps. Même si ce n'est qu'un jour, une nuit.

Prendre le temps. C'est dommage, aujourd'hui, on le prend de moins en moins le temps. Moins de temps pour profiter des choses simples parce que notre vie sociale fait que toujours il faut se dépêcher, il faut se dépêcher le matin de préparer les enfants et de les déposer chez la nounou, il faut se dépêcher de rendre tel ou tel projet en heure et en temps car vite, ça presse, le temps, c'est de l'argent, il faut se dépêcher de rentrer le soir pour faire les devoirs, faire la cuisine et tout un tas d'autres choses que ce serait dommage de remettre au lendemain. 
La semaine est trop souvent, si ce n'est toujours, une course contre la montre ("course contre la montre", expression que je hais à un point +++ d'où certainement le fait que je n'ai pas de montre, simplement parce qu'au moins, en apparence, je ne suis pas esclave du temps).
Et puis alors, dans le milieu de la semaine dernière, cette proposition : "et si on allait à la mer ce week-end ?". Mais oui, une météo très favorable était prévue et même sans cette météo, j'ai eu cette envie subite d'aller à la mer et d'avoir cette possibilité de lâcher prise très vite.
Car aller à la mer et qui plus est à la maison de la plage, c'est la décompression assurée. Une fois la voiture garée, les valises descendues, ça y est, on sent la mer, on retrouve les odeurs chaleureuses et rassurantes de la maison qui est le point de ralliement de toute la famille l'été, on entend le bruit des vagues, là, juste derrière la dune.

Monter en haut de la dune et aller voir où en était la mer : ce fut notre occupation principale ce week-end.
Il y avait une forte marée, coefficient 107 le dimanche, et on ne se lassait pas d'aller vérifier la mer.
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dimanche 23 mars 2014

Érosion marine

En ces temps électoraux, que l'on décide de voter pour tel ou tel candidat, représentatif de tel ou tel parti ou sans étiquette, que l'on décide de voter blanc ou que l'on décide de ne pas voter, il y a pourtant un sujet sur lequel où nous pourrions tous, sans exception j'ose le croire, nous accorder : l'érosion marine.
Vous me demanderez peut-être pourquoi je vous parle de but en blanc de l'érosion marine ? 
Parce que même si nous n'avons pas essuyé de véritable gros coup de froid cette année, notre hiver plutôt doux aura été cependant ponctué par de nombreuses tempêtes et forts coups de vent qui ne sont pas restés sans conséquences. Et c'est notre littoral qui aura certainement été le plus impacté.

L'homme a beau vouloir construire de jolies maisons, des villas en bord de mer, qu'il soit conscient aussi que ce que l'homme prend au littoral, la mer et l'océan le reprennent un jour ou l'autre.

On a tous en tête des images assez controversées de la Côte Basque, de la Bretagne ou bien encore de la Manche qui ont essuyé ces nombreuses tempêtes l'hiver dernier. Des images controversées parce que l'homme a tendance à penser, voire à croire, qu'il peut aller, construire ou bon lui semble.

Le littoral manchois a changé. Il a reculé parce que la mer a creusé encore plus et qu'elle a empiété lourdement sur la côte à certains endroits. Alors, certaines collectivités souhaitent conserver leur littoral intact, du moins le protéger le plus possible. C'est un comportement plutôt honorable mais n'est-ce pas là un combat de David contre Goliath ? Pensez-vous réellement que les hommes puissent se croire plus forts que l'océan ?

Les photos suivantes ont été prises dans mon village natal, dans la Hague.
Ces photos parlent beaucoup. 
Avant, on ne voyait pas ces "stries" avant d'accéder à la plage.
Enfant, j'ai pris des goûters dans cette petite maisonnette.
Mais ça, c'était avant.
Depuis, la mer a repris ses droits, a repris son territoire, et depuis, l'homme fait pâle figure.
En trente ans, c'est un tout nouveau paysage que je découvre
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dimanche 16 mars 2014

Mon premier trail

Que de choses à mettre sur le papier, tant d'émotions qui se sont confondues : ce dimanche, c'était mon premier trail, le Trail de la Communauté Urbaine de Cherbourg, un trail que je n'aurais pas osé imaginer faire il y a de ça quelques mois.
Et puis ce déclic, certainement à l'automne dernier où participer pour la première fois aux Foulées de Cherbourg et les terminer avec un temps plutôt honorable, a fait que finalement je me suis dis un beau matin en voyant un encart dans la presse locale : "Pourquoi pas!". Pourquoi pas! On se le dit tous certainement souvent pour nous encourager mais ce jour là, je me souviens m'être dit "pourquoi pas" en pensant aussi que ce serait quand même, une nouvelle fois, un bel exploit, moi qui ai eu longtemps un rapport au sport ambigu.

A croire que l'idée a trotté dans ma tête, les fêtes de fin d'année se sont passées et avec janvier et ses bonnes résolutions, j'avais décidé d'aller courir au moins une fois par semaine, pour gagner en régularité et améliorer mon temps de course. Il m'arrivait jusqu'alors d'être trois semaines sans courir, chose qui devrait m'arriver beaucoup moins désormais : quand tu attrapes le virus de la course pour de bon, il ne te lâche plus vraiment paraît-il. En janvier, je décide donc en plus de mon cardio et zumba hebdomadaires, d'aller courir au moins une fois par semaine. J'ai tenu bon, je suis devenue régulière, j'ai augmenté mon temps de course et j'ai même vu certaines semaines courir deux fois alors que les semaines n'étaient pas pour autant allégées.

Mais voilà, la machine était lancée. Le 16 mars s'est rapproché. Mon frère avec qui j'allais participer à ce trail me demandait d'ailleurs quelquefois si je le faisais bien ce trail. Oui frérot, tu sais, je ne suis pas du genre à lâcher l'affaire en général, tu me connais.

Ce 16 mars est arrivé, la météo était extraordinaire et la deuxième édition du Trail de la Communauté Urbaine de Cherbourg était parfaitement organisée par l'Association Running Cherbourg. Tout le monde était heureux d'être là, rien que cela et de voir tous ces gens souriants et heureux, ça vaut son pesant d'or.
Le 30 km partait à 9h, le 12,2 km est parti à 10h15. J'ai vu mon géant de frère partir loin devant, "tant pis, j'y vais à mon rythme". On a commencé tout doux, à courir un peu plus d'un kilomètre sur du plat, puis semi-plat avant de commencer les choses sérieuses avec un parcours à zigzaguer entre les montées, les descentes qui te cassent bien ton rythme, ce à quatre, à cinq reprises avant d'arriver dans les "chemins" à proprement dit, pas si boueux (merci la météo - ou pas - de ces derniers jours qui a fait que les chemins n'étaient pas boueux mais seulement "terreux mous").
Je fais rapidement une petite erreur de parcours en partant sur la droite alors qu'il fallait entrer dans une petite forêt sur la gauche. Disons que ça descendait sur la droite, j'y croyais :-D
Je pars dans la forêt, les chemins sont à l'ombre, tiens, il y a un peu plus de boue. Et il y a un arbre tombé aussi, hop, je saute, mais je me vautre un peu car le tronc glissait, c'est pas grave, je ris, ça me rappelle quand on était gamin et qu'on en avait rien à faire de tomber et de se salir.
On continue sur un rythme de croisière même si je me concentrais très bien sur ma respiration pour prendre tout ce qu'il y avait à prendre dans les moments un peu plus compliqués.
Ah oui, entre temps, l'appli Nike Plus a une nouvelle fois buggé en m'annoncant que j'avais déjà fait 8km alors qu'on devait en être à 4. Tsssss.
Je commence à avoir vraiment chaud, il faisait un peu froid sur le port à 10h alors j'ai pas osé les manches courtes, j'ai même pris mes gants, on apprend de ces erreurs mais exit les gants à mi-parcours, hop on les enfile dans les manches longues que je remonte un peu, ça va déjà un peu mieux (psychologiquement, on fait avec ce qu'on a sous la main).
On est un peu plus seule aussi au fil de la course, les coureurs se démarquent et puis il y a ceux qui restent près de toi, qui sont un peu plus dans ton rythme. On finit une montée, un bénévole nous attend là-haut et nous dit "hop, on descend à gauche" : cool, un long escalier en bois qui descend à pic dans une semi-vallée, je souris, cool, ça va faire du bien ! En descendant, on croisait des gens qui remontaient, ils avaient l'air un peu mal, je me disais que c'était les coureurs du 30km, sauf que mon long escalier qui descendait, remontait de la même manière en face et que là-haut, nous attendait une dame qui nous mettait un coup de stabilo sur le dossard pour prouver que oui, oui, nous avions réalisé ce test des escaliers en bois qui montent et qui descendent, on était donc repartis de l'autre sens et il fallait continuer de sourire car une photographe nous attendait pour nous shooter un par un lorsqu'on renouvelait ce test des escaliers en bois ! Alors j'ai souri et j'étais repartie. Avant les escaliers, j'avais eu un vilain point de côté, soit à environ 9km. Le coup des escaliers m'a ramassé ce point de côté bizarrement.
On repart, on passe sur les hauteurs de Cherbourg-Octeville toujours dans les chemins, la vue surplombe la rade, la vue est dégagée, c'est superbe et ça motive ! On remonte encore un peu, c'est un peu dur quand même et le point de côté revient. J'appuie dessus (je ne sais absolument pas ce qu'il faut faire pour les points de côté, j'en ai eu très rarement), j'inspire et j'expire encore plus, j'ai quand même drôlement mal. Alors, je pense à autre chose, que "c'est joli par ici", qu'"on arrive bientôt dis donc", et "mon frérot, il trouve ça un peu dur aussi ?".
Et puis, il y a de plus en plus de bénévoles, parce qu'on retrouve de plus en plus les routes passantes, et les encouragements qui vont avec : "allez, c'est bientôt fini", "bravo, c'est super". Ces encouragements qui te donnent des ailes, tu es sur du plat, tu accélères un peu plus, oui, tu vas y arriver, ce trail auquel tu as osé participer et que tu rêves de terminer. Tiens, on est presque dans le centre-ville, la case départ et donc l'arrivée est bientôt là, en parcourant les petites rues, la distance paraît plus courte qu'une longue ligne droite bizarrement. Une dernière traversée dans le parc et là, ça y est, on te dit qu'il ne te reste plus que quelques mètres, tu commences à sourire tout le temps, tu es tellement heureux, je suis tellement heureuse ! J'arrive à moins de deux cent-mètres de l'arrivée, j'accélère encore plus, et là, il y a mon frérot qui a terminé, qui est souriant, qui est heureux et certainement heureux aussi de me voir terminer ce trail heureuse, à fond les ballons. Encore une photographe, quatre au total je crois sur le parcours, le sourire est moins difficile à arborer cette fois-ci, ça y est, tu y es "Bravo", "Félicitations", "Vous l'avez fait".

Oui, ça, je l'ai fait, je suis tellement heureuse et fière. 12.2km en 1h23, je n'en espérais pas tant. Mes jambes flagellaient à l'arrivée mais on était tellement heureux, on s'est ravitaillés (je n'ai jamais autant apprécié un jus de pomme je crois), on a pris des prospectus pour des prochaines courses en Normandie, on a pris des photos, je suis retournée manger des quartiers d'orange et puis on est repartis conquis. Conquis et persuadés qu'on refera ce trail, qu'on refera d'autres courses, qu'on s'arrêtera de courir que par la force des choses.

Il y a 6 mois, les premières Foulées, aujourd'hui, un trail, et dans 6 mois ?

Courir donne des ailes, sachez-le !
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mardi 11 mars 2014

Cet aller simple

Cet aller simple parut fou pour certains, beau pour d'autres.
Cet aller simple fut réservé début janvier, juste après être revenue quelques jours au pays, t'avoir revu et puis repartir. J'avais décidé après t'avoir revu que je reviendrai, plutôt vite : j'ai donc réservé cet aller simple, écoutant beaucoup mon cœur, et je me souviens alors des yeux que m'avait tourné un coloc, l'air de dire que je faisais une erreur.
« Erreur », « impasse » ou encore « relation pas vraiment normale » sont tous ces mots et expressions que nous avons pu rencontrer au départ. « Rencontrer », j'insiste sur ce mot car jamais, on a eu l'impression d' « affronter » quoique ce soit alors que beaucoup pensaient et pensent peut-être encore le contraire.
Cet aller simple m'amenait vers une vie très différente. Passer de l'auberge espagnole à une vie de couple responsable, c'est certain, je faisais le grand écart.
Cet aller simple me faisait quitter une grande ville dont je suis tombée amoureuse pour revenir vers une petite ville de province un peu trop tranquille mais ayant aussi son lot de beaux souvenirs qui ne s'oublient pas de sitôt et qui font qu'on se sent bien dans ce bout du monde.
Cet aller simple ne fut pas un long fleuve tranquille, il fut chaotique au départ, on a appris à se connaître, à changer chacun ses repères, à trouver notre équilibre.
Cet aller simple nous a rendu riches : riches d'émotions, riches de moments vécus, riches d'une nouvelle famille, riches de nouveaux amis.
Cet aller simple nous a aussi fait perdre des amis. Un mal pour un bien, parce qu'on s'est aperçus que ce n'était finalement pas des amis, ces personnes qui sont passées à côté de notre prétendue différence.
Cet aller simple, c'était le 12 mars 2004, c'était il y a dix ans. Écrit sur le papier, dix ans, ça remue toujours un peu, c'est long dix ans, mais c'est surtout court dix ans, dix ans pour tout ça, mais dix ans alors qu'il nous reste encore tant de choses à faire.
Cet aller simple, c'est le premier jour du reste de notre vie : à ce 12 mars 2004 répondront trois autres dates ancrées pour toujours : la naissance de notre premier, la naissance de notre deuxième et puis cette date qu'on a choisi bien après pour ne plus faire qu'un tous les quatre, n'avoir qu'un seul nom pour notre petite famille.
Cet aller simple, c'est notre sésame qui nous a emmenés dans tellement d'endroits, loin ou moins loin.
Cet aller simple, c'est certainement la meilleure décision que j'ai prise dans ma vie lorsque j'achetais ce matin de janvier, cet aller simple pour revenir vers toi.
Cet aller simple, c'est notre symbole, symbole d'une relation peut-être particulière parce qu'avoir de la différence d'âge est de prime abord particulier. Sauf que nous n'étions finalement pas si différents que ça.
Et si on reprenait un aller simple tous les quatre pour revivre les dix prochaines années comme nous venons de les vivre ?
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dimanche 9 mars 2014

Bourgeons de printemps

L'été et son lot de cafés et d'apéros en terrasse, les virées à la plage, la garde-robe allégée, en font pour beaucoup leur saison préférée.
Mais un week-end exceptionnel comme celui que nous passons, pourrait aussi en faire changer d'avis beaucoup sur la question. 
Le plaisir de retourner dehors, d'y rester plus longtemps qu'à l'accoutumée pour tout un tas de bonnes raisons et aussi parce que les bourgeons et fleurs qui renaissent embaument l'air d'une odeur si agréable, si douce qu'on oserait presque planter une tente sur le gazon et dormir parmi cette nature toute neuve.
Rien de tel pour redémarrer une nouvelle semaine : je vous souhaite un bon début de semaine et vous donne rendez-vous mercredi pour un billet plus particulier, plus personnel...
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